Des investisseurs français pourraient reprendre le contrôle de l’ADIT

Cinq mois après avoir annoncé l’ouverture de son capital, l’ADIT pourrait voir de nouveaux actionnaires entrer au sein du groupe pour une valorisation totale de 800 millions d’euros.

Les actionnaires pressentis

Acteur clé de l’intelligence économique, le groupe ADIT s’apprête à changer significativement la composition de son actionnariat. Après un tour de table piloté par la banque Lazard durant plusieurs mois, le capital de l’entreprise pourrait redevenir majoritairement français. La signature de l’accord est attendue d’ici la fin de la semaine prochaine. Cette recomposition viendrait s’ajouter aux actionnaires français historiques, qui comprennent notamment l’État, Bpifrance, Amundi et Parquest.

Selon Les Echos, le fonds canadien Sagard pourrait voir son capital passer de 43 % à 10 %. Plusieurs membres de la famille Louis-Dreyfus – par l’intermédiaire de sociétés d’investissement et holdings (Florac, Celeste Management, et Stags) – seraient en négociation finale. Il en serait de même pour la société Impala, holding dirigée par Jacques Veyrat. Les sociétés Stags et Capza sont également évoquées par le quotidien La Lettre, de même que les mutualistes Covéa, MACSF, la banque Crédit Agricole ainsi que le Fonds stratégique de participations (FSP). Un ancien actionnaire, Weinberg Capital, pourrait faire son retour via Eiréné, son nouveau fonds dédié au secteur de la défense. D’autres créanciers français tels que Tikehau Capital et Eurazeo pourraient venir appuyer l’opération.

Une recomposition actionnariale portée par la souveraineté et la défense

La nouvelle dynamique de l’entreprise s’inscrit dans un contexte géopolitique marqué par la montée des enjeux de souveraineté économique et de défense, en partie accélérée par la politique du président américain Donald Trump. L’Adit tire parti de l’essor de la diplomatie militaire, renforcé par une prise de participation significative de Défense Conseil International (DCI) en 2023.

Le groupe dirigé par Philippe Caduc, qui figure comme l’un des leaders européens de l’intelligence économique, pourrait voir le doublement de sa valeur depuis l’entrée au capital du fonds d’investissement Sagard en 2022. Il pourrait également se voir valorisé 12 à 13 fois son Ebitda, actuellement estimé à 65 millions d’euros.


                                                                                                                                                                Portail de l’IE

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