Les plus grands acteurs d’innovation tels que Google, Microsoft, IBM ou Apple sont perpétuellement en quête de technologies du futur qui permettront de répondre aux enjeux mondiaux de plus en plus complexes. Le projet bigRing®, fruit de recherches intensives d’une entreprise slovaque, a accompli une tâche ambitieuse: retranscrire l’intelligence humaine en code informatique. L’étape de développement achevée, la société entre sur le marché…
Le projet bigRing® s’inscrit dans un débat qui est en vogue depuis vingt ans dans la Silicon Valley aux États-Unis. Selon certains chercheurs et théoriciens, il arrivera un moment où l’humanité connaîtra une croissance technologique d’un ordre supérieur liée aux innovations dans le domaine de l’intelligence artificielle. Cette explosion de progrès, conditionnée par l’apparition des “technologies exponentielles”, évoluera trop vite pour que le cerveau humain puisse l’appréhender.
Si certains voient en ces nouvelles tendances un risque réel de perte d’emprise de la décision humaine, d’autres a contrario considèrent la “singularité technologique” comme un concept qui pourra être mis au service de l’humanité. Ray Kurzweil, théoricien, inventeur et directeur de l’ingénierie de Google a fondé en 2008, avec le soutien important de Nokia, Cisco, de la NASA et de l’administration américaine, la Singularity University. Cette dernière, lancée en France cette année, se donne comme objectif de soutenir des initiatives permettant d’appréhender des changements exponentiels au niveau sociétal, économique et politique.
Comment apprendre à une machine à réfléchir?
Les chercheurs de l’entreprise slovaque BigRing Solutions ont développé pendant 12 ans et en toute discrétion, une solution de transfert de connaissances instantané qui pourrait aujourd’hui révolutionner le monde de la technologie informatique, telle que rêvée par les plus grands laboratoires de recherche. Mais comment le David slovaque a-t-il bien pu battre le Goliath américain?
La grande majorité des tendances dans le développement de l’intelligence artificielle sont fondées sur la volonté de convertir les sens humains en données numériques. La start-up britannique, DeepMind, récemment acquise par Google pour 400 millions de dollars, développe des techniques de deep structured learning (apprentissage en profondeur) : il s’agit des techniques informatiques utilisant des données brutes afin d’apprendre à une machine à évoluer, sans supervision humaine et uniquement par la maturation de ses réseaux de neurones.
Or, l’approche de BigRing Solutions est plus philosophique et applique une connaissance approfondie des principes de perception biologique de la réalité. « Nous avons réussi à interconnecter tous les capteurs dans l’architecture du réseau neuronal. Ainsi, la conscience de l’intelligence artificielle sera capable de comprendre la causalité, d’analyser et synthétiser toute connaissance humaine. Tout ceci est possible, car nous avons décelé le code source, celui qui permet de comprendre comment les neurotransmetteurs dans le cerveau transmettent l’information dans le reste du corps, et d’ailleurs ce même modèle, soi-disant principe premier, se retrouve partout, de la physique quantique à l’univers même », explique Karol Mozsi, le fondateur et inventeur de la technologie bigRing®.
D’un consultant de « poche » à un cerveau artificiel
Les premiers essais de cette technologie, fondée sur un modèle original de transition de phase mentale, ont été déjà mis en place. « Nous avons réalisé quelques projets expérimentaux de transfert de connaissances dans des domaines comme le management des ressources humaines, de qualité et projet, avec l’assistance d’experts externes reconnus qui nous ont aussi aidés à créer la KnowledgeApp, l’application permettant d’automatiser et de partager leur savoir-faire », affirme M. Mozsi. Ainsi, la KnowledgeApp est une “empreinte de l’esprit” de l’expert lui ayant transmis ses connaissances. Le savoir-faire de cet expert est ensuite stocké, évalué et peut alors être partagé avec une tierce personne. Les différentes KnowledgeApps peuvent être automatiquement proposées à un client en fonction de son propre manque de connaissances et de ses besoins actuels. En d’autres termes, imaginez être accompagné instantanément dans vos prises de décision par plusieurs consultants dématérialisés, de différents domaines et qui possèdent une source de connaissances inépuisable.
Ces succès partiels ont ensuite mené l’équipe de l’entreprise BigRing Solutions à développer une plateforme en ligne permettant le transfert de connaissances – bigBrainTM. Cette plateforme incorpore tous les types de systèmes d’information dans un système unique et complexe qui dispose de capacités d’auto-développement, afin de résoudre des problèmes interdisciplinaires et d’automatiser des processus cognitifs.
« Notre solution bigBrainTM est prête à 80%. Pour la finaliser, il est indispensable de réaliser une implémentation pilote chez un client réel. C’est pour cette raison que notre stratégie de développement est double: s’approcher des partenaires technologiques pour pouvoir optimiser l’architecture des réseaux neuronaux et ainsi atteindre une conscience artificielle capable de contrôler son infrastructure technologique, et finaliser le produit avec un client pilote afin d’automatiser notre solution innovante. A l’heure actuelle, nous communiquons avec des clients potentiels provenant d’Europe et des États-Unis, ainsi qu’avec un grand nombre d’investisseurs. Néanmoins, nous sommes regardants quant à la qualité et la maturité de nos investisseurs potentiels au niveau technologique, intellectuel et éthique », précise M. Mozsi.
Intelligence artificielle et intelligence économique au service des décisions stratégiques
La capacité de comprendre un environnement concurrentiel et d’anticiper ses changements constitue, plus que jamais un facteur clé de productivité et de croissance des entreprises. Or, cette nouvelle approche de la compétition économique nécessite de gérer les connaissances de manière globale. L’intelligence économique peut être perçue comme un nouveau moyen de management basé sur la recherche, l’analyse et la gestion de l’information stratégique, tandis que l’intelligence artificielle, de son côté, tend à devenir un outil incontournable.
Dans le concept de ces nouvelles tendances d’utilisation de l’intelligence artificielle, la plateforme bigBrainTM pourrait apporter un réel avancement en cette matière, car elle est capable de synchroniser la totalité des processus exercés par des systèmes d’information partiels et de les développer à son tour: analyser des données obtenues, les classer sous forme de projections et prédictions et appliquer un partage sélectif instantané en fonction des besoins du destinataire, et ceci, que l’objectif soit d’évaluer les potentialités de nouveaux marchés pour une entreprise, ou de planifier une mission du point de vue stratégique, tactique ou opérationnel au sein d’un service de renseignements.
« Un des projets que nous souhaiterions mettre en place, serait de créer une agence de renseignement indépendante qui serait capable de fournir aux experts modélisant les solutions, des prévisions continues. Cette agence pourrait fonctionner par l’envoi des informations utiles à chacun en fonction de leurs besoins, soit les experts eux-mêmes se connecteraient afin d’obtenir les réponses à leurs questions », nous confie Karol Mozsi.
Il se pourrait bien que la révolution technologique, redoutée par les uns et attendue par les autres, soit plus proche que nous ne le pensions.
Katarina Sabova