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Naissance d’un champion français de l’intelligence économique : l’ADIT rachète Geos

L’ADIT devrait racheter le 15 octobre prochain la société Geos. Le leader français de l’intelligence économique (45 millions d’euros de chiffre d’affaires) devrait ainsi s’emparer de 92% du capital de son compatriote Geos, pour une somme encore inconnue, capital actuellement détenu par la société d’investissement Halisol.

C’est donc un véritable champion bleu-blanc-rouge qui va voir le jour, avec plus de 70 millions d’euros de Chiffre d’Affaires cumulés et couvrant un éventail d’activités du renseignement d’affaires à la sécurité en zone à risque.

Pour rappel, l’ADIT, créée en 1993, est le numéro 1 de l’intelligence économique en France, détenue par le fonds Weinberg Capital Partners (66%) et un pôle public rassemblant BpiFrance (24%) et l’APE (10%). S’organisant en trois pôles : intelligence stratégique et diplomatie d’affaires, intelligence territoriale, ainsi qu’un pôle management et gestion du risque, l’ADIT compte 200 analystes en France et plus de 500 experts et correspondants à travers le monde.

Quant à Geos, c’est une référence dans l’accompagnement et le développement des entreprises et institutions en zones sensibles. Créé en 1997, le groupe Geos assure aujourd’hui un suivi dans plus de 160 pays et compte plus de 330 collaborateurs. Le management de Geos ne devrait pas souffrir de changement.

Privatisée en 2010, l’ADIT avait déjà connu un premier coup d’accélérateur en doublant alors de taille et en passant de 20 à 45 millions d’euros de Chiffre d’Affaires. Philippe Caduc, PDG de l’ADIT, avait alors réussi à intégrer à ses équipes des noms prestigieux comme Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI, ou Jean-Claude Cousseran, ancien patron de la DGSE. Avec le rachat de Geos, c’est une deuxième étape significative de l’ADIT qui se dessine. 70 millions d’euros de ventes, un panel d’activités se développant de l’intelligence économique au conseil en sécurité dans les zones à risque en passant par la diplomatie d’affaire, l’ADIT réalise un très beau coup et intègrera des spécialisations et savoir-faire reconnus de Geos, notamment en matière de protection des systèmes de communication.

Une nouvelle ère s’ouvre pour le fleuron français de l’intelligence économique, qui change alors de catégorie. En effet, il s’agit maintenant de rattraper les géants en la matière, comme le britannique Control Risk. Espérons également que ce rachat marquera la consolidation du secteur français de l’intelligence économique, de la sûreté et de la diplomatie d’affaire, pour le moment encore morcelé.