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La start-up française du renseignement Earthcube devient Preligens et lève 20 millions d’euros

Depuis sa fondation en 2016, la start-up française Earthcube, a fait le pari de venir se positionner comme « l’alternative non-américaine » dans l’analyse de données géospatiales pour les secteurs de la défense et du renseignement. En continuelle expansion, elle vient récemment de franchir un cap décisif dans son développement avec une levée de fonds réussie. Elle devrait rester française alors que le fond In-Q-Tel de la CIA s’intéressait à elle.

Selon un communiqué paru le 19 novembre 2020, Earthcube est parvenue à réaliser une levée de fonds à hauteur de 20 millions d’euros en série A. Cette annonce a également permis de révéler le nouveau nom que l’entreprise porte dorénavant : Preligens.

Sont présents parmi les investisseurs, les fonds Definvest (affilié au ministère des Armées) et Ace Management, l’entrepreneur du numérique Octave Klaba ainsi que son soutien historique, 360 Capital. L’opération avait pour but de permettre à la fois à l’entreprise de rester sous pavillon tricolore et également de « maintenir son avance technologique sur les sujets d’intelligence artificielle appliqués au secteur de la défense et du renseignement ».

Par ailleurs, la confiance accordée par les investisseurs financiers à une entreprise française dans les technologies de la défense est un cas suffisamment rare pour être signalé. Preligens la doit notamment à l’importante croissance de son chiffre d’affaires (16 % ces deux dernières années selon son cofondateur) et à un savoir-faire technologique de pointe en matière de traitement de données géospatiales.

Avec ce nouveau capital, son ambition est double : d’une part poursuivre son implantation dans les pays de l’OTAN après avoir déjà offert ses services dans plusieurs pays de l’Union Européenne, aux États-Unis et au Royaume-Uni. D’autre part, perfectionner ses outils technologiques en s’appuyant sur des investissements ciblés et des nouvelles acquisitions stratégiques.

Alors que selon le GICAT, les banques se révèlent souvent frileuses à financer l'industrie de la défense, la conservation de cette entreprise dans le patrimoine économique national devrait s’avérer un atout pour l’industrie de la défense française.

 

 

Evan Tirologos

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