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La désertification des aéroports force des industriels à repenser leur développement

La crise sanitaire actuelle impose des règles de conduite strictes, limitant notamment les déplacements. Parmi les principales entités impactées, les hubs des différents réseaux de transports sont durement touchés, à l’image de l’Aéroport-d’Orly qui vient de fermer son terminal 4, le 15 février, en raison du faible trafic aérien. Au-delà des zones de transit, les restrictions de déplacements dues à la crise sanitaire forcent les entreprises du secteur à revoir leur axe de développement.

Le terminal 4 de l’aéroport d’Orly a été fermé ce lundi 15 février en raison des mesures sanitaires renforcées annoncées fin janvier. Cette décision renvoie l’ensemble du flux de voyageurs sur deux terminaux uniquement, et s’explique par une baisse du nombre de voyageurs de 70,8% entre 2019 et 2020.

Les répercussions sont également lourdes de conséquences pour les compagnies aériennes, qui voient une grande partie de leur activité empêchée. Bien que des résultats mitigés aient été présentés pour l’année 2019 avec une hausse de 3 .7% du chiffre d’affaires, l’année 2020 et l’impact de la situation sanitaire ont eu un effet manifeste sur leur récent bilan annuel. Une des situations les plus préoccupantes étant l’état des avions au sol : habitués à passer la majeure partie de leur temps en vol, un état au sol prolongé pourrait avoir des conséquences sur leur intégrité, et nécessiter d’importants coûts lorsque les vols reprendront. À ce titre, les compagnies et industriels du milieu ont mis en place des mesures, dès le premier confinement, afin d’assurer un contrôle permanent des appareils en attendant un feu vert des autorités.

Le ralentissement du trafic aérien a également eu un impact sur les constructeurs, à l’image d’Airbus, qui a vu un grand nombre de commandes annulées. Cette situation a permis à ses industries de rediriger une partie de leur attention et de leurs capitaux vers des sujets profitables sur le long terme. Le constructeur toulousain a récemment présenté ces nouveaux modèles d’avions, et plus récemment son modèle d’hélicoptère, tous  dans une ligne « zéro émission ». L’objectif vise à proposer des vols n’utilisant pas du carburant à base de pétrole. Ce tournant est suivi par plusieurs constructeurs du domaine, comme Boeing qui axe son développement futur autour de nouveaux avions, capables d’utiliser uniquement du SAF, du carburant sans pétrole issu d’origine non fossile. Accélérées par la crise sanitaire, ces décisions, suivies par d’autres industriels, pourraient avoir des répercussions lourdes sur le marché du pétrole et pourraient marquer une étape clef pour l’aviation moderne.

 

Maël CAILLETTE

 

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