Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Yposkesi, la pépite de la biotech française bientôt sous contrôle coréen ?

Après le manque de soutien de l’Etat Français à la start-up Valneva, spécialisée dans les vaccins, c’est au tour de Yposkesi, autre entreprise prometteuse de la biotech française d’être sur le point de passer sous l’actionnariat majoritaire d’un fond étranger SK Holdings (coréen) . En effet, ce dernier est entré en négociations exclusives avec Yposkesi en vue d’acquérir la pépite française: une mauvaise nouvelle à l’heure où les autorités souhaitent conserver la main sur les secteurs stratégiques.

L’entreprise basée dans l'Essonne est une pure réussite de l’investissement français en matière de pharmaceutique. La société est devenue le premier industriel français dédiée à la création de médicaments de thérapie génique et cellulaire concernant les maladies rares. L’impulsion de la biotech a été permise par l’investissement d'AFM-Téléthon et le fonds SPI, elle-même géré par BPI France tout ceci couplé avec l’appui du Généthon soulignant le poids de l’action publique de la France en la matière. Ainsi, l’entreprise se voulait leader européen en matière de thérapie génique et cellulaire se targuant de posséder le plus gros site de production.

Pourtant, malgré les investissements futurs pour la société française et les espoirs placés en elle, c’est bien vers un rachat que l’on se dirigerait. SK Holdings, un des plus grands conglomérats coréens et mondial, deviendrait l’actionnaire majoritaire de la structure alors que Généthon deviendrait minoritaire tout en continuant à investir dans la recherche et développement.

Ce potentiel rachat est un nouvel exemple des échecs successifs dans le domaine pharmaceutique mais aussi de la confusion ambiante sur la politique à mener concernant les investissements étrangers vis à vis des actifs stratégiques de notre pays. Pourtant, le Président Macron avait plaidé pour la reconstruction de la souveraineté sanitaire de la France et de son industrie pharmaceutique. 

Après le refus de cession de Carrefour au groupe canadien Couche Tard, celle de Yposkesi questionnerait la cohérence stratégique de l’Etat Français concernant le contrôle des investissements étrangers.

 

 Nathan Crouzevialle

 

Pour aller plus loin :