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Avisa Partners scinde ses activités, annonce la naissance de Forward et sécurise le FIC 2024

Avisa Partners se réorganise pour devenir Forward. Une décision reflétant l’ambition de concurrencer les géants américains du « management du risque », en bâtissant une « licorne de la secure tech ».

Une scission avec les activités d’influence digitale

Le groupe français Avisa Partners a annoncé cette semaine la cession de ses activités d’influence digitale indirecte à l’un de ses fondateurs, Arnaud Dassier, qui poursuivra le développement de cette offre en conservant la marque Avisa Partners. Une opération estimée par Les Echos à près de 5 millions d’euros. Le reste des activités (cybersécurité, conformité, investigations, communication stratégique et corporate…) se retrouve désormais dans un groupe baptisé Forward, s’inspirant du nom de la dernière acquisition américaine du groupe (le spécialiste de l’analyse financière Forward Risk and Intelligence).

Le groupe Forward dirigé par Matthieu Creux en profite pour remanier sa gouvernance, avec les arrivées de l’ex-magistrat et ancien porte-parole du Ministère de la Justice, Guillaume Didier, au poste de Président France, et de Guillaume Tissier (le patron du FIC et de CEIS) comme DG Groupe. Le comité éthique, dirigé par Jean-François Thony (ancien directeur de l’Ecole Nationale de la Magistrature et  animateur de programmes de lutte contre le blanchiment et la corruption du FMI et de l’ONU) est de plus renforcé par l’arrivée de Bruno Dethomas, ancien membre du Conseil de surveillance du Monde, et ancien porte-parole de la Commission Européenne.

La société a par ailleurs confirmé la tenue du FIC – Forum In Cyber – à Lille jusqu’en 2029, une décision saluée favorablement par l’ensemble de l’écosystème de l’événement lillois. Avec le départ d’Arnaud Dassier (dont le profil politique pouvait agacer), et la cession des activités de e-influence qui avaient été égratignées par Mediapart et Arrêt sur Images, le groupe ne veut laisser plus aucun espace à une éventuelle tentative de fragiliser cet événement phare de la cybersécurité française.

L’ambition de concurrencer les géants américains du management du risque perdure

Cette réorganisation est aussi l’occasion de rationaliser un portefeuille de marques pléthorique, héritage de la croissance forcenée de ces dernières années (de 20 à 80 millions d’euros de chiffre d’affaire en trois ans), et d’annoncer une ambition industrielle : concurrencer les géants américains du « management du risque » tels que Kroll et surtout FTI Consulting, en bâtissant une « licorne de la secure tech ». Des acquisitions pour un montant de 100 millions d’euros sont annoncées d’ici 2025, notamment dans des technologies de pointe, et 80 embauches sont d’ores et déjà prévues d’ici la fin de l’année.

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