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Revue de presse du 13 décembre 2016

En ce début de semaine, le Portail de l’IE passe une nouvelle fois au crible de l’intelligence économique les sujets qui ont fait l’actualité la semaine passée. Au programme : la France fait appel à Palantir dans sa lutte contre le terrorisme, Air France pris pour cible par la NSA et le GCHQ, nous refaisons le match de la primaire de droite, l’Afrique en pleine croissance sur le secteur mobile et une vidéo pour mieux comprendre la politique économique américaine !

Révélée par Paris Match et objet de discussion par Pierre Lellouche au cours des rencontres parlementaires pour l’intelligence économique le 8 décembre 2016 : l’Etat sous-traite à une entreprise américaine l’analyse de ses « Big Data » concernant la lutte anti-terroriste.

Pour mener à bien la politique de surveillance des « fichés S », comme le disait Pierre Lellouche, le ratio conséquent qui doit mobiliser 20 personnes pour surveiller une seule personne a conduit le gouvernement à externaliser la surveillance… aux Etats-Unis. Si la raison peut être compréhensible il apparait surprenant que la France ait recours à Palantir Technologies, liée à la CIA. En effet, cette start-up fondée en Mai 2003 en Californie, est spécialisée dans la collecte et l’analyse de méta données et travaille avec les services de renseignement américain (NSA/CIA).

L’accord conclu par la DGSI et Palantir Technologies soulève de réelles questions d’intelligence économique pour la France.


Air France fait à nouveau parler d’elle dans l’actualité économique, mais cette fois l’affaire est plus grave puisque la compagnie aérienne a subi une campagne d’espionnage massive de la part des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne : leurs agences de renseignement respectives (NSA et GCHQ) sont parvenues à intercepter une importante quantité d’appels téléphoniques passés à bord de ses avions, et ce depuis 2005 selon de nouvelles révélations faites par le lanceur d’alerte Edward Snowden par le biais du site d’information indépendant « The Intercept ».

Ce cas d’étude remet en question le niveau de sécurité pour les communications en vol alors que la plupart des grandes compagnies aériennes n’hésitent plus à investir des sommes faramineuses pour équiper leur flotte d’un dispositif de télécommunications permettant l’envoi et la réception d’appels en vol. Air France avait été très tôt identifiée comme une cible pour les terroristes, argument qui a vraisemblablement motivé les services de renseignement américain et britannique à franchir un palier supplémentaire dans la collecte d’informations.


Pendant la semaine d’entre-deux-tours, les deux finalistes des Républicains et leur soutien respectif ont massivement investi la sphère Twitter pour continuer le combat.

Une équipe de La Netscouade retrace l’évolution de l’activité sur Twitter sur le sujet des primaires à droite.

Il apparait clairement via une étude matérialisée par deux cartographies avec le logiciel Gephi, que le camp d’Alain Juppé n’a pas les mêmes réserves que celui de François Fillon. Il donne également des informations intéressantes sur l’impact des acteurs autour de ce débat, par exemple la place des medias ou des concurrents à l’élection présidentielle.

Malgré tout, La question de la pertinence reste centrale : en quoi l’activité sur Twitter d’un certain nombre d’acteurs permet de précéder les comportements de toute une population devant les urnes ?

 


Encore trop souvent considéré comme un continent attardé, l'Afrique est en réalité un espace en pleine mutation. Pêchant encore par leur manque d'accès à des données nationales fiables, les pays du continent pourraient bénéficier du fort potentiel de croissance du secteur mobile et du très haut débit afin de remédier à cette impasse. Du 7 au 9 décembre, s'est déroulé à Paris le quatrième sommet mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (OGP). Jeune Afrique nous offre à cette occasion un petit aperçu des initiatives africaines sur le sujet.

 

 


Le parti républicain est historiquement protectionniste afin de protéger l’industrie américaine, mais après la crise de 1929 et la 2nde GM les républicains renoncent aux démons protectionnistes. Trump renoue avec cette tendance même s’il semble être plutôt mercantiliste c'est-à-dire favorable au libre échange mais pour que les USA fassent valoir leur domination sur les marchés internationaux.

Néanmoins, l’opinion publique reste très versatile sur le libre-échange puisque 7 électeurs sur 10 de Trump sont hostiles aux accords commerciaux, et se montrent de plus en plus sceptiques. La politique économique américaine des années à venir déprendra des décisions du Président Trump et du rôle du Congrès, qui est quant à lui pro libre-échange et des entreprises américaines très inquiètes par rapport à la rodomontade de Trump.

Que pensent les Américains du libre-échange ? Quelles ont été, historiquement, les positions démocrates et républicaines à ce sujet ? L'année 2016 a-t-elle marqué un tournant irréversible sur cette question, aux Etats-Unis et dans le monde ? Les réponses de Pascal Riché, grand reporter au service économie de L'Obs.