Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Naval Group signe un contrat pour des patrouilleurs en Argentine

Après de nombreuses péripéties autour du contrat de 360 millions d’euros entre la France et l’Argentine pour quatre patrouilleurs, il semblerait que l’affaire soit désormais entendue. En effet, Jean Yves Le Drian a déclaré qu’un accord final avait été conclu entre les deux pays.

Depuis l’appel d’offre de l’Argentine au mois de mai 2016 pour doter sa Marine nationale de quatre nouveaux patrouilleurs, la situation s’est dégradée entre Paris et Buenos Aires. En octobre 2017, les relations étaient très tendues entre les deux protagonistes ; conséquence de la volonté de l’Argentine de solliciter le chantier naval Gondan, alors même que, fin août, le contrat était prêt à être signé avec le français Naval Group.

Début mars 2018, une délégation de Naval Group, menée par le PDG Hervé Guillou, s’est rendue en Amérique du Sud afin de négocier les termes d’un accord avec le gouvernement, représenté, entre autres, par Jorge Faurie, ministre des affaires étrangères. Afin de s’assurer d’un dénouement positif, le groupe français a baissé le montant de la transaction. Ils ont également ajouté l’Adroit, un patrouilleur hauturier OPV 90 de 2011. Ce bateau avait été envoyé en Argentine en démonstration pour séduire le pays, alors même que la situation ne semblait pas s’être améliorée.

Mauricio Macri, Président de l'Argentine, s’est rendu à Paris le 26 janvier 2018, visite durant laquelle un contrat « pour la vente de cinq Super Etendard modernisés et de leurs équipements aux forces armées argentines » a été signé. Cela présageait des discussions sous les meilleurs auspices entre les deux pays au sujet des patrouilleurs.

Mardi 3 avril, Jean-Yves Le Drian, qui recevait son homologue argentin Jorge Faurie, a annoncé au journal La Nacion qu'un accord de principe avait été trouvé et que l’opération devrait bientôt être finalisée. D’après le ministre argentin, l’offre technique ainsi que le prix ont été acceptés. Il ne reste plus qu’à régler le montage financier.

Malgré le litige, l’accord entre la France et l’Argentine a été entériné. Il ne reste plus, pour les autorités, qu'à l’annoncer publiquement.

Ce contrat démontre ainsi que les savoirs-faire et les qualités de l’industrie de défense française sont largement reconnus. 

Ainsi, en dépit d'une revue à la baisse des exigences financières de Naval Group imposées par des relations diplomatiques complexes, la France a de nouveau prouvé ses capacités de négociation en remportant le contrat argentin, réaffirmant par la même sa position de 3ème vendeur d'armement au monde.

 

François Dumeyniou