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Les compagnies aériennes françaises se disputent le ciel des Caraïbes

La France compte encore de nombreux territoires aux Antilles : la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. C’est donc plusieurs centaines de milliers de Français d’Outre-mer et de Métropole qui utilisent chaque année l’avion entre Paris et les îles.

Si Air France était l’unique opérateur jusque dans les années 80, il fut progressivement mis en concurrence par Corsair puis Air Caraïbes. Depuis, les trois compagnies aériennes cherchent chacune à conquérir les parts de marchés les plus importantes. Forte de ses airbus A 330-300, Air Caraïbes a donc décidé de se différencier en jouant la carte locale, le but étant d’attirer au maximum la clientèle antillaise. Ainsi, tout est fait pour donner une ambiance exotique, que cela soit l’uniforme des hôtesses ou les menus. Mais c’est surtout la formule « tgvair » , lancée par le PDG Jean-Paul Dubreuil, qui apporte une véritable valeur ajoutée. En partenariat avec la SNCF, la compagnie assure le transfert des passagers entre la gare de Massy TGV et Orly Sud. Il est à noter qu’Air France avait déjà eu cette idée, sans avoir pu la mettre en place, faute de réactivité.

Cette stratégie offensive d’Air Caraïbes inquiète fortement les deux autres opérateurs qui ont vu leurs parts de marché diminuer progressivement. Si Air France reste en tête avec 47%, Corsairfly (filiale du groupe de tourisme allemand TUI) se retrouve avec 26%, juste derrière l’opérateur antillais.

Or, on constate depuis quelques temps un rapprochement entre les deux concurrents d’Air Caraïbes. De plus en plus de cadres de Corsair sont en effet d’anciens employés d’Air France, à commencer par son patron, Pascal de Izaguirre. Il faut savoir que la compagnie nationale n’est pas du tout rentable sur ses lignes des Antilles françaises. Sa clientèle n’est en effet constituée que de passagers à faible contribution (et il n’existe pas de 1e classe comme sur les autres vols long courrier. C’est donc le besoin de rendre le réseau plus rentable qui pousse la direction d’Air France à choisir l’éventualité de se retirer de la région dans les prochaines années pour laisser la place à Corsairfly.