Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Revue de presse du 6 novembre 2017

En ce début de semaine, le Portail de l’IE passe une nouvelle fois au crible de l’intelligence économique les sujets qui ont fait l’actualité de la semaine passée. Au programme la rencontre annuelle des Ministres de la Défense de l’ASEAN, Airbus déstabilisé par des affaires de corruption, la concurrence bancaire et un aperçu des acquisitions d’entreprise.

  La semaine dernière, se réunissaient les ministres de la Défense des pays membre de l’ASEAN   (Association of   Southeast Asian Nations) aux Philippines, pour la tenue de l’« ASEAN Defense Ministers     Meetings ». Cette   réunion annuelle est souvent l’occasion de clarifier le panorama de l’univers de la   Défense en Asie du Sud-Est   et d’échanger avec les partenaires régionaux. Au fil du temps, certaines   puissances mondiales ont reconnu le   groupement ADMM-Plus (rassemblant de façon bi-annuelle les pays de l’ASEAN et six pays acteurs majeurs de la région) comme la plus importante rencontre internationale en matière de Défense.

Au cours d’une semaine intense, de nombreux sujets ont été balayés à travers une répartition en sept groupes de travaux : Contre-terrorisme, HADR, Sécurité maritime, Médecine militaire, Opérations de maintien de la paix, Actions humanitaires et Cybersécurité. Comme chaque année, les ministres ont également longuement débattu de la situation géopolitique asiatique : la Péninsule coréenne, les conflits en Mer de Chine méridionale ou encore le développement du terrorisme aux Philippines.

Quelques initiatives ressortent de cette rencontre annuelle : la création d’un groupe ad hoc dédié au développement des lignes directrices concernant le trafic aérien, un autre dédié au trafic maritime ainsi qu’un texte de référence à propos de la mise en place d’une politique commune autour des opérations de maintien de la paix.


Dans un communiqué de presse financier, le Groupe Airbus a annoncé avoir découvert des “inexactitudes” dans   des contrats de ventes d’armes. Il les a notifiées en novembre 2016 au Département d’Etat américain (département   exécutif fédéral chargé des Relations internationales) avant de les divulguer entièrement en juillet dernier, afin de coopérer pleinement. Le Groupe s’estime incapable d’en chiffrer le montant. Jusqu’à présent, le Department of Justice (DOJ) américain n’a pas ouvert d’enquête.

Pour mémoire, le Groupe fait déjà face à une procédure ouverte par le Serious Fraude Office britannique (SFO) pour soupçon de “fraude, pots-de-vin et corruption”. Le montant des sanctions pourrait s’élever à plusieurs milliards.


5a6c7cd_9167-z60j2m.smsh4wvcxr.jpgStéphane Richard, P-DG du Groupe Orange, a annoncé le 30 octobre le lancement de la banque en ligne,   Orange Bank, qui vient déjà bousculer le paysage bancaire, en proposant tout un panel d’avantages. Face ce   nouvel entrant, les banques traditionnelles telles que le Crédit Agricole ou le Crédit Mutuel réagissent en innovant   (création de l’offre low cost « Eko » et «Avantoo») et consolidant leurs offres existantes (la néobanque « Crédit   Mutuel Arkéa »).

Alors que, depuis quelques années, les banques n’ont cessé d’augmenter leurs tarifs (carte bancaire, nouveaux services), l’arrivée d’un concurrent comme Orange dans le secteur déstabilise l’équilibre de l’offre bancaire et durcit un peu plus l’environnement concurrentiel. Les banques sont ainsi tenues de changer et d’élargir leurs offres à bas coût, jusqu’alors cantonnées à leurs filiales de banque en ligne (BforBank pour Crédit Agricole ou Fortunéo pour Crédit Mutuel Arkéa). A noter également que le secteur bancaire est désavantagé depuis février par la loi Macron qui permet de changer plus facilement de banque.


 Altran, groupe français de Défense, s’est vu refuser l’achat de l’entreprise italienne Next, spécialisée dans les   secteurs de la Défense et de l’Aérospatiale, par le gouvernement italien, au motif que ses intérêts nationaux   étaient en jeu. Le PDG de Next s’était pourtant félicité de cette union avec Altran.

 Pour mémoire, cette décision intervient dans un contexte particulier : le rachat des chantiers STX Saint-Nazaire par l’italien Ficantieri, en septembre dernier, avait donné lieu à de longues tractations.


Échecs, King, Tapis, Pion, DamierSuite au rachat d’une entreprise français de biotechnologie par le groupe Suisse Novartis, une série   d’interrogations se pose vis-à-vis des lacunes du marché français quant au financement de ses entreprises.   Conséquence de ces faiblesses, de plus en plus d’entreprises françaises ayant besoin de financement pour se   développer font appel à des entités étrangères plus ouvertes à la prise de risque, au détriment de la France.