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Revue de presse du 22 janvier 2018

Comme chaque semaine, la revue de presse du Portail de l’Intelligence Economique balaye les gros titres de la semaine et les actualités qui ont secoué le monde de l’IE. Au programme de cette semaine, les voeux d’Emmanuel Macron aux armées françaises, une nouvelle stratégie européenne environnementale, la mise en place d’un contrôle plus strict des technologies de surveillances et la montée des tensions en Syrie et en Mer de Chine.

 

  Le Président de la République s’est rendu la semaine dernière à Toulon afin de présenter ses voeux aux armées.   Ce fut l’occasion pour le président d’aborder les principales problématiques qui concernent l’armée française   actuellement. Concernant le budget pour les armées, Emmanuel Macron a annoncé qu’il augmenterait d’1,8   milliards   d’euros dès 2018. Le budget de la Défense atteindra les 2% du PIB d’ici 2025. L’un des efforts   financiers annoncés   portera sur le budget des opérations extérieures estimé à 1,1 milliards d’euros.

Par ailleurs, le locataire d’Elysée a abordé plusieurs grands dossiers dont le bilan de la lutte contre Daech, le projet de service national et la dissuasion nucléaire.  

 


 La Commission Européenne a présenté sa première stratégie européenne sur les matières plastiques. L’objectif   est de limiter d’ici 2030 la consommation de plastiques à usage unique et des microplastiques en favorisant   emballages en plastique réutilisables ou facilement recyclables. Les programmes de collecte et de recyclages des   déchets sont également dans le viseur. Les différents secteurs concernés vont donc fortement devoir évoluer. Il   n’est cependant pas fait mention d’une taxe sur les plastiques. Cette stratégie intervient alors que la Chine interdit désormais l’importation de déchets vers son territoire où L’Europe envoyait 60 % de son plastique usagé.

 


 Pékin a annoncé le samedi 20 janvier 2018 avoir dépêché un navire de guerre aux abords du récif de Huangyan   pour repousser un destroyer américain (USS Hopper) aperçu dans la zone dans la nuit du 17 janvier. Si   l’évènement apparaît comme bénin, il est révélateur des tensions existantes entre les deux pays et fait également   écho aux dissensions autour des revendications insulaires en Mer de Chine. D’une part, la Chine accuse les   États-Unis de “violation de souveraineté territoriale”, et ce alors-même que la zone concernée est revendiquée par plusieurs pays, et d’autre part les États-Unis reprochent à la Chine l’usage de “tactiques économiques prédatrices pour intimider ses voisins tout en militarisant la Mer de Chine”. Il n’est pas non plus anodin que ce communiqué chinois intervienne au lendemain de la diffusion de la “Nuclear Posture Review” américaine, document référence de la doctrine stratégique américaine.

 


 

  Ce dimanche 21 janvier au matin, la Turquie a lancé une vaste offensive dans le nord de la Syrie. Cette attaque   vise les militants kurdes YPG de la province d’Afrine dans le but de les déloger de la frontière avec la Turquie et   de créer une zone de sécurité d’une profondeur de 30km entre les deux pays. Cette opération, baptisée « rameau   d’olivier », fait suite à de multiples raids aériens menés Samedi par l’armée de l’air turque.

 

Cette nouvelle escalade des tensions dans la région inquiète. Les rebelles kurdes sont soutenus par les Américains, qui ont annoncé la semaine dernière leur volonté de créer une force syrienne aux frontières, avec comme principale force de frappe la milice YPG. Or celle-ci est considérée comme organisation terroriste par le président Erdogan, qui reste déterminé.

Face aux risques d’une confrontation entre les deux partenaires de l’OTAN, le conseil de sécurité de l’ONU se tiendra aujourd’hui dans l’urgence à la demande de la France.

 


 

 Face à l’utilisation de technologies occidentales de surveillance par des régimes autoritaires dans le monde   arabe, le Parlement européen avance vers un meilleur encadrement de l’exportation de technologies à double   usage. Une très large majorité de députés européens  a ainsi voté en faveur d’un contrôle plus strict de   l’exportation de ces produits à usage aussi bien civil que militaire quand il y a un risque pour les droits de   l’homme. Mais les outils de cryptage, nécessaires à la sécurité des systèmes d’information, pourraient passer entre les mailles du filet.

L'approbation de cette législation dans les mêmes termes par les gouvernements nationaux des Etats membres de l’Union européenne reste toutefois encore à trouver. Les écarts sont larges entre les Etats laxistes et les Etats plus stricts sur le sujet.