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Singapour sélectionne Nokia et Ericsson au détriment de Huawei pour le déploiement de son réseau 5G

A l’issue d’un appel d’offres, la cité-Etat portuaire a retenu Nokia et Ericsson comme principaux fournisseurs d’infrastructures 5G sur son territoire, ne laissant à Huawei qu’un contrat avec un opérateur moins important. En terrain a priori neutre, la Chine perd ainsi une bataille dans la guerre sur le secteur des télécoms qu’elle livre aux Etats-Unis.

Simultanément à l’attribution de leurs fréquences 5G respectives par le régulateur local (Infocomm Media Development Authority), les principaux opérateurs singapouriens se sont départagé les équipementiers majeurs du marché mondial : Singtel a signé avec Ericsson et un consortium de deux autres opérateurs avec Nokia, TPG Telecoms (opérateur mineur australien) se réservant un accord avec Huawei. L’objectif pour Singapour est de couvrir la moitié de son territoire d’ici 2022 et son intégralité d’ici 2025.

Au-delà du désavantage subi par l’équipementier chinois dans la course mondiale pour la domination de la 5G avec les Etats-Unis, la cité portuaire se retrouve dans une situation inconfortable, prise entre deux feux dans la guerre commerciale entre ces puissances. Les Etats-Unis sont en effet le premier investisseur étranger à Singapour, qui occupe la même position vis-à-vis de la Chine, elle-même étant son principal partenaire commercial. Dans ce cadre, Singapour a beaucoup à perdre d’une dégradation des relations entre ses deux partenaires.

Toujours dans la zone d’influence géographique de la Chine, Nokia a aussi remporté sans surprise l’appel d’offres de son client historique Taiwan Mobile pour l’installation d’un réseau 5G sur l’île.

Louis-Marie Heuzé