Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Minerais rares : l’industrie française lance une veille sur ses approvisionnements stratégiques

Ce mardi 29 novembre, l’Observatoire Français des Ressources Minérales pour les Filières Industrielles (OFREMI) a été lancé sous le parrainage d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique. Cette décision résulte de la prise de conscience des vulnérabilités françaises dans l’accès aux minerais stratégiques.

Le 10 janvier 2022, le rapport Varin proposait la création d’un organisme de surveillance face aux vulnérabilités de l’industrie vis-à-vis des minerais stratégiques. La dynamique enclenchée par ce rapport, notamment politique, a permis la création rapide de cette nouvelle entité. L’OFREMI est l'œuvre collective des principaux acteurs de politique industrielle en France, dont le BRGM, le CEA, l’IFPEN, l’Ademe, l’IFRI, le CNAM et le CSF Mines et Métallurgie. Ses missions sont les suivantes : présenter une évaluation du niveau de sécurité des approvisionnements en métaux critiques, préciser le besoin des industriels et augmenter la résilience des acteurs publics et privés des filières industrielles concernées. 

Le Bureau de recherche géologique et minières (BRGM) définit l’OFREMI comme une « cellule d’intelligence économique réactive, prospective et pérenne, en appui aux pouvoirs publics et à l’industrie ».  Christophe Poinssot, président du BRGM, précise ensuite que « L'observatoire n'a pas vocation à faire des recherches géologiques ou à travailler sur des nouveaux projets miniers » mais à faire de « la veille stratégique et technico-économique »

L’OFREMI constitue à plus d’un titre une initiative remarquable et sans précédent. Premièrement, son double financement public et privé a mis en lumière la capacité des deux parties à s’unir face aux risques majeurs de pénurie, notamment dans les semi-conducteurs. De plus, il offre une couverture globale des secteurs industriels, portée par le groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), la plateforme automobile (PFA) et l'Alliance des mines, minerais et métaux. Enfin sa création illustre la capacité des dirigeants industriels à réagir rapidement après la publication du rapport d’alerte de janvier. Cette cellule d’intelligence économique multisectorielle et d’initiative hybride publique-privée devrait envoyer un signal d’optimisme pour l’ensemble des acteurs du secteur. 

 

Antoine Cornu

 

Pour aller plus loin :