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Un nouveau scandale éclabousse Facebook

Un nouveau scandale chez Facebook concernant les données privées provoque la colère d’Apple qui réagit en bloquant les applications internes de la compagnie de Zuckerberg.

TechCrunch (un site d’information américain spécialisé dans l’actualité des startups internet) révèle fin janvier 2019 que depuis 2016 Facebook  paye secrètement des utilisateurs âgés entre 13 et 35 ans 20$ par mois en contrepartie de l’installation de « Facebook Research ». Cette application récolte toutes les informations disponibles sur un smartphone (inclus : SMS, photos, applications installées, e-mails, recherche internet, géolocalisation, etc.).

Cette information a fait réagir Apple qui, juge que Facebook est en flagrante violation des nouvelles règles de confidentialité de l’AppStore. En réaction, la marque à la pomme a non seulement bloqué ladite application, mais a également révoqué le certificat d'entreprise de Facebook jusqu'à nouvel ordre. Cette révocation signifie que Facebook ne peut plus utiliser l’AppStore pour développer et tester des applications en interne (destinées aux employés du groupe). Apple permet aux développeurs de tester les applications de leur choix, mais pas de les tester sur des clients. Selon le rapport, la société de Zuckerberg payait des non-employés pour télécharger « Facebook Research » sans que Apple le sache. La sanction du géant de Cupertino inclut également les autres applications développées par Facebook, soit Messenger, WhatsApp et Instagram.

Facebook se défend en annonçant que cette méthode avait pour but de procéder à des études comparatives (études qui pouvaient être revendues dans le futur) et que moins de 5% des personnes qui ont accepté de participer à ce programme d’étude de marché étaient des mineurs/adolescents.

En août 2018, Apple avait déjà contraint Facebook à retirer Onavo de l’AppStore, après qu’il s’était avéré qu’elle violait les règles de confidentialité d’Apple. Cette nouvelle avait révélé à l’époque les divergences en termes de protection de données entre les deux géants. Onavo, une application israélienne que Facebook avait rachetée en 2013, peut être utilisé comme un VPN et/ou pour bloquer des sites suspects. Néanmoins, Onavo  transmettait également les données d’utilisation des applications installées sur le téléphone à sa société mère. Facebook avait donc des données sur les tendances des utilisateurs en observant les applications en vogue. Selon un rapport du parlement britannique basé sur des informations « hautement confidentielles », Facebook s’est servi d’Onavo pour acquérir WhatsApp en 2014. Les données recueillies par Onavo indiquaient clairement que WhatsApp était beaucoup plus populaire que Messenger.

Onavo et Facebook Reseach sont en parfaite violation des lois de confidentialité des données et ne font que renforcer la mauvaise réputation de Facebook sur ce sujet.

Rafic El Helou