[JdR] La Nuit de la Gestion de Crises

La Nuit de la Gestion de Crises du 8 juin 2018, organisée par le Club Risques de l’AEGE ainsi que l’ANAJ-IHEDN, était l’occasion de tester ses limites face à une situation de crises dans les locaux de l’École de Guerre Économique.

Introduite tout d'abord par Maxime Blacha, directeur Sûreté Monde de Sodexo, la soirée s'est poursuivie avec différents ateliers et conférences proposés. Parmi eux, nous pouvions retrouver un « serious game », un exercice de crise, une simulation de prise de parole médiatique, une gestion des réseaux sociaux ou encore des conférences sur la gestion de crise et l’innovation. Partenaires de cet événement, les Jeudis du Risque, vous proposera une série de comptes rendus de cette soirée.

 

Cet évènement a donc démarré par l’intervention de Maxime Blacha, responsable de la sécurité des 450 000 salariés du groupe Sodexo, présent dans 79 pays. Face au nombre de crises majeures déstabilisantes, désorganisatrices, il est essentiel d’être préparé. A titre d’exemple, Sodexo a dû faire face à 15 crises majeures en une année.

Dès la survenue de la crise, le temps s’accélère. C’est la phase de l’urgence : il faut mobiliser les services de secours, d’assistance et mettre en place une gestion de crise efficace : outils, composition et mobilisation de la cellule de crise etc. Il faut également prendre conscience de l’état émotionnel qui entoure une crise : sous un état de stress intense, le calme des membres de la cellule de crise est mis à rude épreuve.

« La gestion de crises, il faut y être préparé, c’est un processus qui se construit en amont, Une bonne organisation, des canaux de communication, des outils adéquats, des équipes qui se connaissent et qui connaissent leurs rôles sont les cinq composantes clés d’une gestion de crise efficace », explique Maxime Blacha

C’est pour tester l’ensemble de ces composantes que, dès 20h, la Nuit de la Gestion de Crises était lancée. Les participants ont ainsi été amenés à prendre part à la résolution d’un conflit en Syrie, la simulation d'une éruption volcanique, la gestion d’une croisière infernale, l’épreuve de la conférence de presse et bien d’autres activités.

 

L’apaisement était également prévu pour faire face à ces différents challenges. En effet, la sortie de crise prévoyait, en une séance de trente minutes, de découvrir les bases de la méditation avec Clément Durand, consultant en Protection des Données personnelles. C’est par la pratique, notamment en Asie, que Clément constate ses effets bénéfiques sur notre façon d’aborder et de construire notre vie.

Dans un monde où il est nécessaire d’aller sans cesse plus vite et où le digital prend une place toujours plus importante, s’arrêter pour méditer semble bien la dernière des choses à faire. L'atelier proposé par Clément a démontré que loin d’être contradictoires, méditation et gestion de crise sont aux contraires indissociables. Une bonne gestion de son corps et de son mental permet d'être plus serein dans la vie de tous les jours mais également d'être mieux armé en période difficile. Comprendre sa respiration, la maîtriser, faire le vide autour de soi, voilà les clefs d'un acteur efficace. L'atelier méditation était une bonne introduction à ce domaine trop souvent négligé par les cadres dirigeants mais également par les employés soumis à une forte pression. Ces méthodes de méditation sont donc à poursuivre afin d'utiliser pleinement son potentiel en cas de crise.

 

La Nuit de la Gestion de Crises s'est déroulée dans un ambiance conviviale où, entre chaque atelier, les participants étaient conviés à se retrouver pour échanger.

 

Retrouvez dès la semaine prochaine le compte-rendu de chacun des ateliers avec le témoignage des intervenants et participants.

 

Jehna Levine et Médéric Mezzano