Lille candidate pour accueillir l’Autorité douanière de l’Union européenne

La France, et plus précisément la ville de Lille, candidate pour accueillir l’Autorité douanière de l’Union européenne (UE). Amélie de Montchalin, la ministre des comptes publics, a annoncé cette candidature le lundi 16 juin. Le positionnement de l’Autorité douanière devrait être dans le quartier d’Euralille.

Le prochain pivot des activités douanières européennes

Cette institution européenne aura plusieurs fonctions concernant les différentes unités douanières des États membres de l’UE. Par exemple, l’Autorité douanière assurera la coordination et la supervision de la coopération opérationnelle entre les autorités douanières nationales. Elle sera chargée de la gestion du « Data-Hub », une plateforme centralisée d’agrégation des données transmises par les entreprises en lien avec les opérations de dédouanement. Il offrira une vision des chaînes d’approvisionnement, depuis l’entrée des marchandises jusqu’à leur mise sur le marché au sein de l’Union européenne.

À ce jour, aucune autre candidature n’a été officiellement signalée. La décision finale relative au choix du site d’implantation est attendue d’ici la fin de l’année ou au plus tard au début de l’année 2026. L’effectif sur site devrait atteindre 250 agents avec un effectif potentiel allant jusqu’à 500 agents, selon les déclarations de la ministre.

Une seconde chance pour Lille après un échec en 2017

La ville de Lille avait déjà présenté sa candidature à l’accueil d’une agence européenne en 2017, en l’occurrence pour l’implantation de l’Agence européenne des médicaments (EMA). Toutefois, malgré ces soutiens, la candidature de Lille a été écartée dès le premier tour de sélection en novembre 2017.

Selon les institutions européennes, plusieurs critères faisaient défaut à la ville de Lille pour accueillir ce type d’installations. Lille souffrait de l’absence d’un aéroport international à proximité immédiate, des capacités d’hébergement jugées insuffisantes en matière de qualité, ainsi que l’absence d’un établissement scolaire européen proposant un enseignement bilingue adapté aux familles des agents.

Concernant le premier point, l’agrandissement de l’aéroport de Lille‑Lesquin a été acté malgré les nombreuses oppositions. Ce plan n’aboutit pas forcément à un aéroport européen, mais peut être un bon point pour la candidature de Lille.

Sur le plan de la scolarité bilingue, le problème a été partiellement corrigé avec la création de l’Institut Jacques-Delors pouvant répondre à la question de l’offre éducative internationale. L’ancien commissaire européen et directeur général de l’Organisation mondiale du commerce Pascal Lamy, est par ailleurs coordinateur des Instituts Jacques-Delors.

Joachim Harbulot

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