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« Une tendance lourde semble se confirmer : la recherche de synergies entre cabinets d’avocats et sociétés d’IE »

Dans la lettre d’information, de la Fondation Prometheus, qu’il préside, l’ancien député du Tarn, Bernard Carayon est revenu sur la synergie, qui se développe, entre cabinets d’avocats et sociétés d’IE.

« Depuis quelques années, une tendance lourde semble se confirmer : la recherche de synergies entre cabinets d’avocats et sociétés d’intelligence économique ». C’est ce qu’indique Bernard Carayon dans la lettre d’information de la fondation Prometheus d’octobre 2012. Cette fondation d’entreprises, créée en 2005, « vise à soutenir les secteurs économiques stratégiques français dans un contexte de guerre économique ». L’ancien député Bernard Carayon (UMP, Tarn), qui avait rédigé une proposition de loi sur le secret des affaires, en est le président (AEF Sécurité globale n°2247).

« Évolution plus que révolution, cette tendance illustre la transversalité du champ de l’intelligence économique, poursuit Bernard Carayon. Dans sa définition anglo-saxonne, le terme ‘intelligence’ signifie aussi bien ‘information’ que ‘renseignement’. Or, dans des métiers aussi stratégiques que ceux de l’audit ou du barreau, la maîtrise de l’information est primordiale, d’autant que les cabinets d’avocats sont parfois amenés à exercer des missions de conseil aux entreprises en matière de sécurité juridique et éthique, de protection du secret des affaires, d’analyse des distorsions de concurrence sur les marchés internationaux et d’éclairage du fonctionnement des organisations internationales, techniques ou politiques. »

L’ancien député souligne à ce titre la création de la commission ouverte à l’intelligence économique du barreau de Paris (AEF Sécurité globale n°7122 et n°5967). La première réunion de cette commission a eu lieu le 13 septembre 2012. Quelques mois plus tôt, le 18 avril 2012, le Conseil national des barreaux, le barreau de Paris et la délégation interministérielle à l’intelligence économique avaient également signé une convention (AEF Sécurité globale n°5903).

L’EXEMPLE D’ARNOLD & PORTER

Bernard Carayon souligne que les types d’interactions entre cabinets d’avocats et sociétés d’intelligence économique peuvent être variées, « de la simple création d’une branche ‘enquête’ à la spécialisation du cabinet sur ce secteur ». Par exemple, « Arnold & Porter est, depuis longtemps, le cabinet américain spécialisé dans les affaires sensibles, les enjeux de sécurité nationale et de renseignement, ceux de la confidentialité gouvernementale (consolidation d’industries stratégiques, cybersécurité, contrôle des exportations d’armes, contrats gouvernementaux) », souligne Bernard Carayon. Le cabinet Arnold & Porter fait partie du classement des 100 plus importants entreprises de droit des États-Unis. Il compte 800 avocats répartis dans neuf bureaux, aux États-Unis et en Europe, et se focalise sur « l’intersection des affaires, du droit et de la politique publique »

Ce cabinet « travaille en étroite collaboration avec le fonds américain In-Q-Tel (détenu par la CIA) », affirme le président de la fondation Prometheus. La démarche de la création de ce fonds s’appuie sur une observation simple : les besoins en technologies de l’information de la CIA et des grandes entreprises du Fortune 500 [le classement des 500 premières entreprises des États-Unis] sont, pour l’essentiel, communs. In-Q-Tel joue donc le rôle d’un service de veille technologique et commerciale, mais également celui ‘d’incubateur d’outils’ pour l’agence de renseignement américaine ».

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