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Le rapport Gallois : l’Intelligence Economique nécessaire au rôle stratégique de l’Etat

Mandaté par le premier Ministre, le rapport « Gallois » a pour vocation de définir le programme opérationnel destiné à « restaurer durablement la compétitivité des entreprises françaises et à préparer les enjeux de demain ». L’intelligence économique trouve une nouvelle place dans la dimension stratégique de l’Etat.

Le rapport Gallois place l’Intelligence Economique comme domaine à développer dans le rôle de stratège de l’Etat.

Pour ce faire, trois orientations sont définies :
1. Renforcer les structures d’intelligence économique et de veille technologique
2. En assurer une meilleure coordination
3. Protéger mieux les entreprises contre la cybercriminalité.

Le rapport propose notamment la création d'un commissariat à la Prospective. L’action opérationnelle au niveau de l’Etat est la création du Commissariat à la Prospective, entité destinée à l’expertise et au dialogue social sur les grands enjeux de société.
Ce Commissariat à la Prospective remplacerait le Conseil d’Analyse Stratégique, actuel service d’expertise et d’aide à la décision du premier ministre. Il se voit, en outre, confier la responsabilité de coordonner les travaux des conseils d’analyse de la prospective et ceux de la Conférence Nationale de l’Industrie, mise en place par Christine Lagarde pour impliquer l’ensemble des acteurs de l’industrie à l’élaboration de
la politique industrielle française.

L’Etat doit accompagner le plan de Finances d’un rapport de situation de l’appareil productif fondé sur les travaux du Commissariat. Chaque décision législative est accompagnée d’une étude réalisée par le Commissariat à la Prospective dans le but d’éclairer la décision pour les industriels.

Le rapport « Gallois » constate que l’intelligence économique est un domaine peu exploité en France. Les structures qui s’occupent de ce domaine sont dispersées et éloignées des instances décisionnelles malgré leur rattachement initial supposé. Le manque de coordination entre les outils décisionnels de l’Etat est un véritable handicap dans le contexte mondial actuel. Le rapport détermine deux volontés affichées entre les industriels et l’Etat :
• la volonté des industriels de lutter contre la réputation française d’être trop réglementée ;
• la volonté de mettre en perspective pour les industriels l’intérêt des lois et textes réglementaires au travers de la loi de finances.

D’un point de vue organisationnelle, le Commissariat à la Prospective apparaîtrait comme le pivot stratégique de ce nouveau dispositif. Il devrait donc jouer de finesse pour apporter un appui à la politique choisie par le premier ministre.

Marie-Christine Michel