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Nouveau record pour Choose France : 56 projets, 15 milliards d’euros d’investissements et 10 000 emplois créés 

Quelques semaines avant les Jeux Olympiques de Paris, la 7e édition du Sommet Choose France a rassemblé quelques 180 chefs d’entreprises internationaux venus investir dans l’Hexagone, réélu pays le plus attractif d’Europe. Une opération de séduction réussie pour la réindustrialisation de la France, qui cherche à limiter sa dépendance aux autres puissances dans une logique européenne.

15 milliards d’euros d’investissements…

« 56 projets, 15 milliards d’euros d’investissements et 10 000 emplois créés », c’est le nouveau record annoncé par Emmanuel Macron au sommet Choose France ce lundi 13 mai 2024. Parmi les 15 milliards d’euros d’investissement dans l’IA, le quantique, l’hydrogène, le nucléaire, les semi-conducteurs ou les batteries, 4 milliards d’euros ont été déboursés par Microsoft dans la croissance de data centers. L’entreprise américaine étend son infrastructure cloud et IA, en plus de former un million de Français à l’IA d’ici la fin 2027.

Pour ce Choose France 2024, 44% des investissements ont été engagés par des entreprises américaines telles que Microsoft, Amazon (1,2 milliard d’euros) ou Pfizer (500 millions), contre moins de 4% d’origine chinoise. Un renversement de situation par rapport à l’édition précédente, tandis que Sanofi signe le plus gros investissement de l’année dans le secteur de la santé, en difficulté notamment à cause d’une forte surfiscalité dénoncée dans la vente controversée du géant français Biogaran.

… pour une reconstruction de la souveraineté française

Ce nouveau record d’investissements illustre la « politique économique volontariste » menée par le président de la République depuis 2017. Si le discours initial de la startup nation cherchait plutôt à attirer les investissements dans les technologies, Emmanuel Macron exprime aujourd’hui le besoin de réindustrialisation massive de l’Hexagone et de l’Europe pour « sortir de la dépendance d’autres puissances ». A travers des clauses miroirs et clauses de réciprocité, le président veut définir de « nouveaux standards pour le commerce international », insistant sur le besoin d’une « préférence européenne ». La nouvelle Commission qui sera élue en juin prochain est ainsi une opportunité pour la mise en place d’une politique industrielle européenne. Ces propos prennent tout leur sens à l’heure où l’Union Européenne réfléchit à la construction d’une union des marchés des capitaux, visant à « faire circuler les investissements et l’épargne entre tous les États membres des entreprises et des investisseurs. »

Agathe Bodelot

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